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Florent Nicolas
Florent Nicolas
A propos
Au delà d’une démarche artistique et d’un talent photographique digne des plus grands auteurs animaliers, Florent Nicolas à travers sa démarche scientifique, nous laisse pénétrer dans son monde secret, son univers de prédilection, "La Forêt pluviale du Grand Ours" en Colombie Britannique. Un titre chargé de poésie et de mystère, à l’image de ses photographies qui révèlent des ambiances et des instants uniques, au cœur de la grande nature.
Les mots de l’auteur
"Passionné depuis mon plus jeune âge par les océans, après une école d’ingénieur agronome, je me suis spécialisé dans la protection de l'environnement marin. Aujourd’hui je vis à Helsinki où je travaille pour une institution intergouvernementale œuvrant pour la protection de l'environnement en Mer Baltique. Parallèlement, j’aide pendant mon temps libre, des initiatives pour l´étude des grands prédateurs, et donc leur protection. La forêt pluviale du Grand Ours (Colombie-Britannique) et ses peuples de Premières Nations sont mon sujet de prédilection".
Interview express
Wilder Wall : La photo pour toi c’est un Art, une passion, une échappatoire, un message… ?
Florent : Difficile de répondre… C'est un peu tout ça ! Au départ c'est un outil pour travailler avec les mammifères marins. C'est comme ça que j'ai commencé la photo : la méthode de photo-identification permet d'dentifier des individus et de les reconnaître grâce aux nombreuses marques ou formes de certaines parties du corps. Avec le temps, la photo est devenue une passion mais aussi une échappatoire en effet. C'est un excellent moyen pour moi de me ressourcer. Enfin j'y met évidemment une intention artistique qui je l’espère, peut contribuer aussi à faire passer un message.
WW : Tu cherchais quoi ? Tu as trouvé quoi dans la photo Nature & Outdoor ?
Florent : J'ai découvert à quel point la photographie peut être utile, que ce soit pour des études scientifiques ou pour faire passer un message de protection de l'environnement, de la conservation des espèces et des habitats.
C'est aussi une activité qui permet de belles rencontres humaines, c'est évidemment essentiel. Derrières des images, il y a presque toujours un travail d'équipe, que ce soit pour la logistique, le repérage, l'observation, etc. C'est un côté passionnant de la photographie : on travaille en équipe même si je suis « seul » à appuyer sur le déclencheur à la fin.
WW : Vie sauvage, paysages, cultures ou Outdoor ? Si tu devais choisir ? Changer ?
Florent : La vie sauvage dans un paysage et tout l’outdoor pour logistique : ). L´aspect culturel est également essentiel lorsqu'on travaille sur certains sujets, comme par exemple la forêt pluviale du Grand Ours en Colombie-Britannique (Canada). La photographie peut mettre en lumière le lien entre les cultures, les humains et la nature, qui manque cruellement dans notre vie de tous les jours…
WW : Ton instant photo préféré ? Une anecdote ?
Florent : Cette question n'est jamais facile… Il est toujours compliqué de mettre en compétition tant de moments forts. Mais dans mon top 3, il y a très certainement ce groupe d'orques résidentes de Colombie-Britannique. J'étais posté depuis plusieurs semaines sur une île au large de la côte pour assurer le suivi visuel et acoustique des cétacés. Pendant plusieurs jours et en seulement quelques heures, une famille d'orques faisait le tour de l'île, donc j´arrivais presque à « prévoir » leur passage devant la cabine. Les observations depuis la terre sont toujours magnifiques. Ce sont des moments magiques car on ne dérange absolument pas les animaux, qui montrent alors des comportements incroyables.
WW : As-tu un "Graal" photographique ? Tu le cherches, tu l'as trouvé ou approché ?
Florent : Je n'ai pas de « Graal », même s’il est parfois essentiel de se concentrer sur certaines espèces. Je suis toujours émerveillé de retrouver des spécimens que j'ai déjà observé dans le passé ou de nouveaux individus. Par contre, mon idéal consiste à capter ces espèces de grands prédateurs marins ou terrestres dans leur habitat afin de montrer où ils vivent et de pouvoir expliquer les relations entre ces prédateurs et les écosystèmes. Egalement l'aspect culturel et la relation de ces animaux avec les hommes m'intéresse énormément.
Je ne cherche pas à "cocher" des espèces, mais je fais de mon mieux pour avoir de belles images artistiques et documentaires.
WW : Pourquoi proposes-tu tes photos au public ? Cette exposition c’est important pour toi ?
Florent : C'est surtout pour partager ! Lorsque je rentre du terrain, j'ai très souvent des milliers d´images sur les disques durs. Au lieu de les laisser en dormance, il est plus intéressant de les exposer et de faire des heureux, en montrant la beauté de ces grands prédateurs dans leur habitat. Ma passion, qui m'a mené à mon travail actuel (Protection de l´environnement marin, cf. section « Le mot de l'Auteur ») a été en partie déclenchée par des photos, livres, documentaires et histoires. Je tente de perpétuer ces témoignages, en espérant que mes images puissent déclencher des passions et améliorer le respect que l'on doit au vivant.
WW : Nous cherchons tous l'émerveillement. Ici sur la galerie, demain sur nos murs, toi dans l’objectif ! En quoi cet émerveillement peut être utile au monde ?
Florent : Je pense que l'émerveillement développe la compassion, la volonté d’explorer et de comprendre. Sans ces sentiments, il semble difficile de faire changer les courants de pensée et les pratiques qui ont mené - et mènent toujours - à de nombreuses catastrophes écologiques et culturelles. Oui l´émerveillement peut être l'élément déclencheur de changements, par exemple en terme de conservation des espèces. Une personnalité française avait dit « l'émerveillement constitue le premier pas vers le respect ». Le respect est définitivement un sentiment essentiel…
WW : Un dernier conseil pour améliorer notre relation à l’environnement, à la biodiversité ?
Florent : On pourrait écrire un livre pour répondre à cette question. Chaque initiative et les moindres étapes, qu'elles aient une incidence minime ou drastique, sont importantes. Nous avons perdu une notion essentielle qui existe dans les sciences naturelles : nous faisons partie d'un tout dans lequel chaque élément est important. Un autre point majeur : notre connaissance de l´environnement, si limitée soit-elle, est essentielle pour protéger la biodiversité et les habitats. Il faut développer et utiliser ce savoir, trouver des solutions, et ne surtout pas renier, mais plutôt s’appuyer sur l'incroyable compréhension de ceux qui vivent au plus près de la nature. Pour résumer : il faut revoir notre relation à la nature en apprenant de nos erreurs. Le respect passe par là.
Spirit hunting, Colombie Britannique, Canada
Florent Nicolas
Interview express
Wilder Wall : La photo pour toi c’est un Art, une passion, une échappatoire, un message… ?
Florent : Difficile de répondre… C'est un peu tout ça ! Au départ c'est un outil pour travailler avec les mammifères marins. C'est comme ça que j'ai commencé la photo : la méthode de photo-identification permet d'dentifier des individus et de les reconnaître grâce aux nombreuses marques ou formes de certaines parties du corps. Avec le temps, la photo est devenue une passion mais aussi une échappatoire en effet. C'est un excellent moyen pour moi de me ressourcer. Enfin j'y met évidemment une intention artistique qui je l’espère, peut contribuer aussi à faire passer un message.
WW : Tu cherchais quoi ? Tu as trouvé quoi dans la photo Nature & Outdoor ?
Florent : J'ai découvert à quel point la photographie peut être utile, que ce soit pour des études scientifiques ou pour faire passer un message de protection de l'environnement, de la conservation des espèces et des habitats.
C'est aussi une activité qui permet de belles rencontres humaines, c'est évidemment essentiel. Derrières des images, il y a presque toujours un travail d'équipe, que ce soit pour la logistique, le repérage, l'observation, etc. C'est un côté passionnant de la photographie : on travaille en équipe même si je suis « seul » à appuyer sur le déclencheur à la fin.
WW : Vie sauvage, paysages, cultures ou Outdoor ? Si tu devais choisir ? Changer ?
Florent : La vie sauvage dans un paysage et tout l’outdoor pour logistique : ). L´aspect culturel est également essentiel lorsqu'on travaille sur certains sujets, comme par exemple la forêt pluviale du Grand Ours en Colombie-Britannique (Canada). La photographie peut mettre en lumière le lien entre les cultures, les humains et la nature, qui manque cruellement dans notre vie de tous les jours…
WW : Ton instant photo préféré ? Une anecdote ?
Florent : Cette question n'est jamais facile… Il est toujours compliqué de mettre en compétition tant de moments forts. Mais dans mon top 3, il y a très certainement ce groupe d'orques résidentes de Colombie-Britannique. J'étais posté depuis plusieurs semaines sur une île au large de la côte pour assurer le suivi visuel et acoustique des cétacés. Pendant plusieurs jours et en seulement quelques heures, une famille d'orques faisait le tour de l'île, donc j´arrivais presque à « prévoir » leur passage devant la cabine. Les observations depuis la terre sont toujours magnifiques. Ce sont des moments magiques car on ne dérange absolument pas les animaux, qui montrent alors des comportements incroyables.
WW : As-tu un "Graal" photographique ? Tu le cherches, tu l'as trouvé ou approché ?
Florent : Je n'ai pas de « Graal », même s’il est parfois essentiel de se concentrer sur certaines espèces. Je suis toujours émerveillé de retrouver des spécimens que j'ai déjà observé dans le passé ou de nouveaux individus. Par contre, mon idéal consiste à capter ces espèces de grands prédateurs marins ou terrestres dans leur habitat afin de montrer où ils vivent et de pouvoir expliquer les relations entre ces prédateurs et les écosystèmes. Egalement l'aspect culturel et la relation de ces animaux avec les hommes m'intéresse énormément.
Je ne cherche pas à "cocher" des espèces, mais je fais de mon mieux pour avoir de belles images artistiques et documentaires.
WW : Pourquoi proposes-tu tes photos au public ? Cette exposition c’est important pour toi ?
Florent : C'est surtout pour partager ! Lorsque je rentre du terrain, j'ai très souvent des milliers d´images sur les disques durs. Au lieu de les laisser en dormance, il est plus intéressant de les exposer et de faire des heureux, en montrant la beauté de ces grands prédateurs dans leur habitat. Ma passion, qui m'a mené à mon travail actuel (Protection de l´environnement marin, cf. section « Le mot de l'Auteur ») a été en partie déclenchée par des photos, livres, documentaires et histoires. Je tente de perpétuer ces témoignages, en espérant que mes images puissent déclencher des passions et améliorer le respect que l'on doit au vivant.
WW : Nous cherchons tous l'émerveillement. Ici sur la galerie, demain sur nos murs, toi dans l’objectif ! En quoi cet émerveillement peut être utile au monde ?
Florent : Je pense que l'émerveillement développe la compassion, la volonté d’explorer et de comprendre. Sans ces sentiments, il semble difficile de faire changer les courants de pensée et les pratiques qui ont mené - et mènent toujours - à de nombreuses catastrophes écologiques et culturelles. Oui l´émerveillement peut être l'élément déclencheur de changements, par exemple en terme de conservation des espèces. Une personnalité française avait dit « l'émerveillement constitue le premier pas vers le respect ». Le respect est définitivement un sentiment essentiel…
WW : Un dernier conseil pour améliorer notre relation à l’environnement, à la biodiversité ?
Florent : On pourrait écrire un livre pour répondre à cette question. Chaque initiative et les moindres étapes, qu'elles aient une incidence minime ou drastique, sont importantes. Nous avons perdu une notion essentielle qui existe dans les sciences naturelles : nous faisons partie d'un tout dans lequel chaque élément est important. Un autre point majeur : notre connaissance de l´environnement, si limitée soit-elle, est essentielle pour protéger la biodiversité et les habitats. Il faut développer et utiliser ce savoir, trouver des solutions, et ne surtout pas renier, mais plutôt s’appuyer sur l'incroyable compréhension de ceux qui vivent au plus près de la nature. Pour résumer : il faut revoir notre relation à la nature en apprenant de nos erreurs. Le respect passe par là.
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